Bien comprendre le Cambodge

comprendre le Cambodge

Le Cambodge ou Royaume du Cambodge, appelé par ses habitants Kampuchea ou Srok Khmer littéralement « Pays des Khmers » est situé dans l’Asie du Sud Est et compte environ 15 millions d’habitants. Sa capitale est Phnom Penh surnommé la « Perle d’Asie«  dans les années vingts.

Aujourd’hui le Cambodge s’ouvre de plus en plus au tourisme. Composé d’un riche patrimoine culturel dont les plus célèbres sont les temples d’Angkor, le Cambodge attire chaque année de plus en plus de visiteurs. On y vient également pour son patrimoine naturel et humain, on le surnomme d’ailleurs souvent le Pays du Sourire.

Géographie et climat

Le Cambodge se situe dans le Sud de l’Indochine et fait partie des pays de l’ASEAN (Association des nations de l’Asie du Sud-Est): organisation politique, économique et culturelle regroupant dix pays d’Asie du Sud Est. Il est entouré par le Vietnam à l’Est et au Sud-Est, par le Laos au Nord-Est, par la Thaïlande à l’Ouest et au Nord et par le Golfe de Thailande au Sud, avec une bordure maritime de plus de 400 km.

D’une superficie de 181 035 km², le Cambodge est constitué d’un grand lac central le Tonlé Sap, avec une superficie de près de 2700 km² , qui se situe entre Angkor et Phnom Penh puis de plaines butant sur une sérié de massifs montagneux.  Il ne faut pas oublier le fleuve du Mékong, bras nourricier du pays, qui s’écoule sur 500 km à travers le Royaume du Cambodge.

La plus grande partie du territoire, environ 75 %, se trouve donc dans le bassin du Tonlé Sap et les basses terres du Mékong.

Le climat du Cambodge est un climat de mousson avec des saisons qui s’alternent : la saison sèche (de novembre à mars) et la saison des pluies (d’avril à octobre). La durée de ces deux saisons peut varier d’une région à l’autre.

La saison sèche est plus agréable avec une température de 25 à 30°C et moins d’humidité. La saison des pluies est caractérisée par la chaleur jusqu’à 35°C en mai.

La population

Avant l’arrivée des Khmers rouges au pouvoir en 1975, le Cambodge compte 9 millions d’habitants. Le génocide fait environ 3 millions de victimes.

Depuis la fin du régime de Pol Pot, la population cambodgienne croit régulièrement et atteint aujourd’hui plus de 14 millions d’habitants dont la moitié a moins de 25 ans.

Pour des raisons historiques, sociales et économiques, cette jeune population reste majoritairement rurale. Les Khmers, qui occupent le pays depuis le début de notre ère, représentent à eux seuls 90% de la population. Les 10% restant se composent de Vietnamiens immigrés, de Chinois, de Chams et de minorités ethniques vivant dans les régions montagneuses.

Les Khmers, majoritairement bouddhistes, peuplent le bassin du Tonlé Sap et les plaines formées par le Mékong. Riziculteur attaché à sa terre, le Cambodgien est sentimental, contemplatif, mystique, nostalgique et très fier de son prestigieux passé.

La Constitution cambodgienne de 1993 commence d’ailleurs par ces mots : « Nous, le peuple cambodgien, étant héritiers d’une civilisation grandiose, d’une grande Nation prospère, d’un haut prestige étincelant comme le diamant… »).

Le Royaume du Cambodge est une monarchie constitutionnelle. La démocratie libérale pluraliste s’affiche comme objectif d’Etat.

Le Roi règne mais n’exerce aucun pouvoir.  Chef de l’Etat à vie, le Roi incarne le symbole de l’unité nationale et de la continuité nationale. Il est le garant de l’indépendance nationale, de la souveraineté et de l’intégrité territoriale. Il joue le rôle d’arbitre pour garantir la régularité du fonctionnement des pouvoirs publics.

Une spécialité : la monarchie cambodgienne est élective et non pas héréditaire. En cas de décès du roi, le nouveau chef de l’Etat sera choisi parmi les membres de la famille royale par un Conseil dit Conseil du trône composé, entre autres, du président de l’Assemblée Nationale et du Premier Ministre.

Le pouvoir législatif est exercé par l’Assemblée nationale. Elle est composée de 123 membres élus pour cinq ans. A l’issue des élections de 2008, les principaux partis politiques représentés sont : le Parti populaire cambodgien (ou le PPC) avec 90 sièges (58% des suffrages), le Parti Sam Rainsy à tendance démocrate et libérale, principal opposant du PPC, avec 26 sièges (22% des suffrages). Le FUNCINPEC conservateur et nationaliste (Front uni national pour un Cambodge indépendant, neutre, pacifique et coopératif) ne détient plus que deux sièges, contre cinquante huit en 1993.

Le pouvoir exécutif est exercé par Le Conseil des Ministres qui est le gouvernement royal du Royaume du Cambodge. Ce Conseil des Ministres est dirigé par un Premier Ministre, assisté par un Vice Premier Ministre ainsi que des ministres d’Etat, des ministres et des secrétaires d’Etat comme membres.

Le Premier Ministre est désigné par le Roi parmi les députés du parti vainqueur aux élections, sur proposition du Président de l’Assemblée Nationale et  avec l’avis conforme des deux Vice – Présidents.

Le pouvoir judiciaire est constitutionnellement indépendant. Le Cambodge ne dispose que d’un seul ordre de juridiction, mais l’organisation judiciaire dans son ensemble est très inspirée du système français. Le pays se dote d’un Conseil supérieur de la Magistrature qui a un grand pouvoir dans la nomination des juges, d’un Conseil constitutionnel chargé du respect de la constitutionnalité, d’une Cour suprême, des cours d’appel et des tribunaux d’instances.

Vision de la vie chez les Khmers

Pour les Khmers, qui sont pour la plupart  bouddhistes, la vie terrestre n’est qu’un moment dans une longue existence jalonnée par des incarnations successives qui ne se terminent qu’au jour de l’anéantissement final. A l’instant même de la mort du corps qui l’abrite, l’âme se réincarne dans un nouveau corps. Une âme qui a habité un corps humain peut se réincarner dans une forme animale ou dans une plante.

Au moment de se séparer de son enveloppe terrestre, l’âme est libre de choisir l’état dans lequel elle reviendra dans ce monde, mais le désir qu’elle exprime s’accomplira à ses risques et périls. Si elle choisit une condition au-dessus de ses capacités, elle peut faillir à ses obligations et à ses devoirs, commettant ainsi des fautes susceptibles de lourdes sanctions dont l’envoi à l’enfer irrémissible.

Les âmes qui ne tombent pas dans cette extrémité doivent, d’incarnation en incarnation terrestre, justifier d’une épuration évolutive jusqu’au moment où l’épreuve n’est plus nécessaire et où elles cessent de se réincarner.

Pour résumer, chaque corps humain n’est que l’enveloppe terrestre provisoire d’une âme. Chaque être vivant se trouve dans la condition que lui permet le degré d’évolution de son âme. Il doit donc accepter la situation qu’il occupe sur la terre, car elle lui est assignée par la justice divine.

La conception de la vie telle qu’elle vient d’être présentée très sommairement explique la superstition des cambodgiens. Leur monde est rempli de génies de toute sorte : génies domestiques, génies des fleuves et cours d’eau, génies des forets… Ces génies sont souvent protecteurs et se laissent fléchir moyennant quelques cérémonies propitiatoires.

Banteay Srei
Ta Prohm

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